La Drôme, un nom, un département qui recouvre de multiples facettes, des collines au Nord du département sur lesquelles les vignes s’expriment et façonnent les paysages, au massif du Vercors, en passant par la vallée de la Drôme traversée par ses eaux turquoises sans oublier le doux parfum de la Provence avec la Drôme Provençale et ses champs de lavandes. Pour découvrir toute la diversité de ce territoire, un weekend ne suffira bien évidement pas. Il faudra donc faire des choix et ce n’est pas toujours facile ! Ce weekend, je vous propose une petite escapade entre la Vallée de la Drôme et la Drôme Provençale. Un weekend à la recherche de quelques-uns de ces petits villages perchés qui font la renommée et la beauté de ce territoire.

Jour 1 / La Vallée de la Drôme

 

Bourdeaux

Ce matin, c’est direction le petit village perché de Bourdeaux situé à moins de 10 minutes de Poët-Celard. A l’arrivée dans le village, une petite effervescence se fait sentir. On a l’agréable surprise d’arriver au beau milieu du marché installé sur la petite place au bord du petit court d’eau Le Roubion.  Après avoir flâné dans les étals du marché, direction le vieux village installé au pied des ruines du château. Un joli petit sentier vous amènera en quelques minutes jusqu’aux ruines de l’ancien château qui offre un magnifique panorama sur les montagnes alentours. De là, vous pouvez faire le tour des ruines puis redescendre dans le village par un petit chemin buccolique de l’autre côté.

Saoû (à prononcer « Sou »)

Petit village bâti au pied de l’imposant Roc, promontoire rocheux qui se dresse comme une sentinelle aux portes de son incroyable forêt, Saoû est une petite bourgade pleine de charme où le temps ne semble pas avoir d’emprise. A première vue, Saoû n’a rien d’un village perché et pourtant, son château et une partie du village aujourd’hui détruit faisait de Saoû un véritable village perché. Saoû n’est pas un très grand mais quel bonheur de se balader dans ses petites rues. Les plus courageux pourront pousser la ballade jusqu’au pied de son Roc en passant par la petite rue de l’Homme. Il est bientôt l’heure de manger. Mais il faut avouer que cela n’est pas un hasard. J’avais prévu d’arriver ici peu avant midi car Saoû est le lieu idéal pour une halte gourmande. Vous trouverez dans ce petit village plusieurs adresses pour une pause gourmande (L’oiseau sur sa branche et Cerise et Vinaigrette).

C’est finalement le menu du jour de chez Cerise et Vinaigrette qui nous fera craquer aujourd’hui. Encore faut-il trouver le restaurant ! Le restaurant se trouve un peu en dehors du bourg, à l’entrée du village quelques mettre en retrait de la route, on peut donc facilement passer devant sans y prêter attention. Installé dans un vieux hangar, on est tout de suite sous le charme de cet endroit à la décoration atypique et dépareillé. Au menu, une cuisine très bien exécutée avec un juste équilibre des saveurs.

Si Saoû est un petit village plein de charmes, c’est aussi et surtout pour la nature qui l’entoure et sa forêt magique que de nombreuses personnes viennent ici. Randonnées, spot d’escalades, il y en a pour tous. N’hésitez pas à aller faire un tour à l’office de tourismes au centre du village pour ne rien manquer de Saoû et de ces alentours ! Mais qu’a donc cette forêt de si particulier ?  La nature, merveille géologique, le synclinal d’Europe. Le syncli quoi ? Le synclinal. Le synclinal est une formation géologique particulère. En fait.

Depuis Saoû, vous pouvez rejoindre Crest en prenant la D70 qui vous offrira un petit aperçu de cette fôrêt (d’autant plus que ce n’est pas beaucoup plus que par l’autre côté!). Mais il faudra vous arrêter et prendre le temps de faire une ballade pour vous impreigner de toute la magie de ce lieu.

Crest

Installée sur les rives de la Drôme, Crest est une charmante cité médiévale. Le vieux village de Crest est installé en contrebas de son donjon, haut de 52 m (le plus haut de France, rien que ça !). Il est très facile de se garer dans le grand parking à l’entrée de la ville. De là, on traverse la Drôme pour rejoindre les petites rues médiévales au pied de la tour. Plusieurs petites ruelles permettent d’accéder au donjon. La montée jusqu’au donjon laisse peu à peu découvrir les beaux toits de la ville, le clocher de l’église Saint Sauveur, et quelques jardins secrets. De passage à Crest, on vous recommande fortement de prendre une petite heure pour visiter son donjon qui est vraiment impressionnant. Sa visite fera d’ailleurs le bonheur des petits comme des plus grands. On découvre le donjon au travers d’une scénographie qui prend place dans les différentes pièces. On se retrouve plongé dans son histoire, dans les cellules des prisonniers qui ont jadis marqué les lieux de leur empreinte avec des grafitis. Le clou du spectacle est bien évidement le sommet du donjon qui offre une vue à 360 ° sur les environs. La découverte de Crest et de son donjon fut vraiment pour nous une agréable surprise d’autant plus que l’on avait hésité à s’arrêter.

Saillans

Avant de rejoindre notre château pour la nuit, on s’arrête dans ce petit village situé sur les bords de la Drôme.  On pénètre dans la ville par la grande rue très sympa avant de s’engouffrer dans le labyrinthe de ces petites ruelles. Entre passages voutées et anciens porches, on découvre au grès des ruelles un petit figuier ou des enfants jouant à la marelle. Ça sent le sud !

De retour de Saillans, ne pas manquer la très belle route du col de la Chaudière passant au Pied des Trois Becs qui vous ramènera sur Bourdeaux.

Jour 2 / Sur le route de la Drôme Provençale

Le Poët Celar

Le Poët désigne en latin un mont ou un lieu élevé. Et on ne s’y trompe quand on arrive, il faut grimper par la petite route pour découvrir ce tout petit village caché derrière la colline et dominé par son château. Une petite ruelle pavée vous fera remonter le temps et vous mènera jusqu’à l’imposante porte du château du XVI et XVII siècles. Après des années de restauration, le château accueille maintenant un charmant Hôtel Restaurant (voir notre article dormir dans un château en drôme). C’est un tout petit village mais qu’est-ce que c’est mignon ! Loin de la foule de touristes que l’on peut avoir dans d’autres petits villages, on profite de ce cadre intime et d’une vue grandiose sur la chaîne de Couspeau.

Dieulefit

Dieulefit une petite ville dont une partie de sa renommée tient à ses potiers. On se plait à visiter Dieulefit un jour de marché qui prend ses quartier au bord du petit cours d’eau du Jabron. Attention, aux beaux jours vous ne serez pas seul et il faudra peut-être s’armer de patience pour trouver une place. Après toute l’agitation du marché, n’hésitez pas à partir à la découverte du centre historique médiévale de Dieulefit (la viale de son petit nom). A l’heure du repas de midi, la vie semble comme s’être arrêtée. Vous vous retrouverez très certainement seul dans les petites ruelles et passages du centre ville.

Le Poët Laval

Et voilà un autre Poët. Celui-là non plus ne manque pas de charme ! Gros coup de cœur pour ce petit village tout en pierre accroché à la colline (oui encore un 🙂 ). On découvre d’abord ce village en longeant ses remparts et en sillonnant ces petites rues en pierres baignés par le soleil jusqu’à son château témoignage de son passé de place forte. Le Poët Laval est une ancienne commanderie de l’ordre des Hospitaliers dont le château a été édifié au début du XIII siècle.

On se plait à flâner dans ce petit village et s’émerveiller devant les rosiers et autres plantes en fleur au printemps. Classé parmi les plus beaux villages de France, Le Poët Celar a tout pour vosu séduire le temps d’une étape ou d’un weekend prolongé.

Nyons

Quand on prononce le nom de Nyons, on voit immédiatement devant nous les champs d’oliviers, la couleur reflet or de son huile d’olive. Il n’y a qu’à fermer les yeux pour ressentir la chaleur du soleil baignant son oliveraie. Car à Nyons, on bénéficie du même taux d’ensoleillement qu’à Nice. On comprend tout de suite que Nyons a de sérieux arguments pour nous séduire ! Et les hommes ne s’y sont pas trompés car les découvertes archéologiques indiqueraient que près de 3000 ans avant J.C. des hommes occupaient déjà cette région.

Alors de passage dans la région, on a bien évidement envie de venir vérifier les paroles que l’on prête à René Barjavel pour qui « la seule différence entre Nyons et le parais, c’est qu’à Nyons on est bien vivant ». Alors pour découvrir Nyons, rien de tel que de déambuler dans ces petites ruelles un jour de marché (le dimanche matin de mi-mai à mi-septembre). Entre Nyons et les marchés c’est une longue histoire. Son nom même Nyons provient de « Novo Magus », « Nouveau Marché ».